OEUVRE : Esquisse pour un abri

Esquisse pour un abri, crayons, encre, rehauts d’acrylique sur papier 21,5 cm x 18,5 cm. 2007.

Détail.

Comments

[Will]

J'espère que tu as un abri pour (conserver) tes esquisses (subtiles)!

[van acker]

Que seulement cette sorte de dérisoire passe et alors ... c'est l'essentiel.

[eti_n]

Tout cela apparaît clairement dans le choix du motif Frédéric.
Dérisoire pour moi n'est pas un adjectif employé pour signifier ce qui est sans importance, inutile. Il exprime au contraire à mes yeux la beauté d'une chose simple, ordinaire. Ce dérisoire est le regard d'une certaine beauté qui ne serait être décrit par les mots. Voilà la puissance des arts plastiques, fixer un certain "Je ne sais quoi".
Bien que cette baraque ne soit pas ce que l'on fait de mieux en architecture, on ressent bien la charge affective que tu as pour ce lieu dans ce dessin. Tu nous apprends qu'il est un ermitage, ta retraite. S'il n'avait pas été le tien, ce choix aurait pu montrer un fort désir de ta part de t'y fixer, comme un ailleurs au quotidien. Alors j'imagine que ce dérisoire, ce temps passé du tracé sur le papier, cette application dans le détail n'est pas un acte dénué de sens. Le choix que tu opères à déplacer cette cabane vers un acte artistique transcende l‘émotion qu’il te procure, cette part d'essentiel dont tu me parles.
Un territoire, une identité.

[van acker]

C'est un dérisoire qui contient une part d'essentiel pour moi. Comme une retraite. J'ai un projet de peinture autour de cette sorte d'abris de jardin. Le fait que celui-ci soit en plus élaboré autour d'une ancienne caravane (objet de retraite temporaire); que celle-ci soit immobilisée... vraiment pour moi; le dérisoire n'est qu'apparent.

[eti_n]

J'aime ce geste du temps passé à fixer ce qui est dérisoire.