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2 juin 2007 6 02 /06 /juin /2007 14:04

 

Fragments 1, huile et acrylique sur toile, 80 cm x 80 cm. 2007. Travail en cours.

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21 mai 2007 1 21 /05 /mai /2007 12:18

 

 

Le Philosophe Empedocle, gravure au burin de Jéröme David sur un dessin perdu de C. Vignon, 21 cm x 17.5 cm. Vers 1635. Collection personnelle.

 

Il faut se faire à l’idée que les suites ne manquent pas chez Claude Vignon (1593 – 1670).

Celle des Bustes de Philosophes et de Rois précède de dix ans la première édition de la  Galerie des Femmes fortes  déjà évoquée ici. Publiée par François Langlois dit Ciartres, vers 1635 donc, elle se compose de 36 portraits gravés, dont 21 le sont d’après Vignon, 11 d’après Rembrandt et 4 d’après Alessandro Varotari. La plupart de ces gravures semblent dues au burin de Jérôme David.

Par cet ensemble ne reposant en terme de physionomie, sur aucun fondement historique, Claude Vignon s’est plu à traiter ses têtes comme autant de figures volontiers fantaisistes à la psychologie un peu forcée qui emprunteraient plus au théâtre et à la caricature qu’à cette densité rembranesque dont elles sont sensées dériver. Pour certaines en tout cas. Et de toute façon, c’est plus un bonheur qu’un regret. Il faut dire que certains noms poussent l’imaginaire : Geoffroy de Lusignan, dit la Grande Dent ; Atabalipa, roi du Pérou ; Paracoussi, roi de Plata ; Denys, tyran de Syracuse ; Cadamost, roi d’Ethiopie… à l’imaginaire et à l’exotisme.

 

Geoffrey de Lusignan, dit à la Grande Dent, gravure de J. David d’après C. Vignon.

 

 Paracoussi, roi de Plata, gravure de J. David d’après C. Vignon.

 

 

Parmi tant de curiosités pittoresques, notre Empedocle a quelque chose de plus sobre. Mais c’est un bon exemplaire de ces têtes de vieillards plutôt répandues dans l’univers caravagesque de l’époque.

Ici, barbe et cheveux abondants offrent au burin de David, l’occasion de tailler avec souplesse tandis que les sillons droits, étroitement croisés, traduisent le noir profond et velouté du manteau et du bonnet. La mise en page reste simple et montre un philosophe en prise directe avec l’absolu, émerveillé peut-être par la poésie de sa propre conception de l’univers physique fait des quatre éléments mûs par rien d’autre que.. la Haine et l’Amitié :  tout un programme.

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13 mai 2007 7 13 /05 /mai /2007 16:54

 

 

 

Ce qui en ressort, estampe numérique sur dessin au crayon et encre, tirage papier, 15.5 cm x 16.5 cm. 2007.

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6 mai 2007 7 06 /05 /mai /2007 13:22

 

 

 

Détail

 

Détail.

 

 Détail

 

Détail

 

Détail.

 

Vigne en hiver, acrylique et huile sur toile, 230 cm x 80 cm. 2007

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1 mai 2007 2 01 /05 /mai /2007 07:52

Esquisse pour un abri, crayons, encre, rehauts d’acrylique sur papier 21,5 cm x 18,5 cm. 2007.

 

Détail.

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22 avril 2007 7 22 /04 /avril /2007 16:47

Joe l’indien (travail en cours), acrylique sur toile, 130 cm x 80 cm. 2007.

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16 avril 2007 1 16 /04 /avril /2007 11:40

Eliane Larus, Le Patriote, feutre, encre sur Kleenex, 26 cm x 29 cm, vers 1975. Collection personnelle.

 

Un peu de simplicité dans ce monde de brutes. Autrement dit : … plus de Brut.

Née en 1944, Eliane Larus fait partie de ces artistes qui cantonnent consciemment leur créativité à l’en-deçà d’un art cultivé chargé des références encombrantes de l’homo aestheticus. A la suite d’un Jean Dubuffet poursuivant sa quête d’une spontanéité intactes dans l’art asilaire, les productions d’enfants ou l’art naïf, Eliane Larus depuis les années soixante-dix, développe sa poésie où se côtoient des figures humaines cabossées, des bêtes, des petites entités, des formes incertaines qu’elle veut naïves mais pas innocentes. Autant dire que son travail se charge d’un certain sens.

De ses interventions en écoles primaires, elle aura retenu un graphisme saccadé, hésitant, parfois nerveux (elle parle de griffures agacées), une mise en page souvent décalée, des compositions quelque peu anarchiques, une simplicité primaire, primordiale ou primitive (comme on voudra) qui ne manqueront pas d’évoquer Gaston Chaissac. Par communauté d’esprit sans doute ; le poids de l’influence n’est pas toujours très clair.

Toujours est-il que Dubuffet " découvreur-inventeur " de l’Art Brut, a su se montrer assez attentif pour écrire en 1981 à propos de ses oeuvres  : " … une verve très inventive s’y manifeste continuellement, à partir de leur conception et tout au long de leur exécution. Les peintures qui les historient sont les plus savoureuses et pleines de trouvailles dans tous leurs détails. En émane beaucoup d’émotion que je ressens fortement… "

De l’invention on peut en trouver dans ce  Patriote , dans la déconstruction du visage, l’improbabilité du support fragile qui absorbe le trait et dédouble l’image, la maladresse d’un geste de salut qui fait tout le sujet…

Certes on reconnaîtra une brutalité plus sulfureuse aux artistes comme Martin Disler ou Ar Penck par exemple qui à leur manière apportent une suite plus contemporaine aux engagements de Dubuffet, mais ce serait au prix de cette petite chose curieuse qui traverse imperturbable, l’œuvre d’Eliane Larus ; comme une légèreté grinçante.

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10 avril 2007 2 10 /04 /avril /2007 11:54

 

Ludovic Janssen, Passy, Haute Savoie, huile sur panneau, 33 cm x 41 cm, signée en bas à droite. Inscription au dos : " Passy Haute Savoie, 1929, Ludovic Janssen, rue des Eglantiers, Liège ". Collection personnelle.

 

      En un point haut, une carapace de planches s’appuie fermement sur une maçonnerie épaisse. C’est une de ces constructions rurales aux usages imbriqués. Autour, personne. L’absence de figure humaine vide le paysage de toute anecdote et en relativisant l’échelle, installe le motif dans une sorte d’isolement monumental qui lui donne sa force plastique. Avec la présence discrète de quelques effets impressionnistes, une touche très affirmée, nourrie, un coloris serré dans les gris, bruns, blanc cassé, bleus gris rehaussé de bleu vif et de vert cru… cette manière de hisser certains constituants du paysage par un point de vue travaillé, une mise en page très structurée, me semble être une des caractéristiques de Ludovic Janssen. En cela, il apparaît aussi comme un très bon représentant de cette Ecole belge de la première moitié du XX ème siècle pour laquelle le paysage reste décidément un genre inépuisable.

Ce peintre, décorateur, dessinateur et illustrateur liégeois né en 1888, mort en 1954 a beaucoup produit : vues de la Campine, des environs de Liège, de Bruges, de la Bretagne, du Midi, de l’Italie... Il n’est donc pas rare. Sa formation partagée entre l’institut de Saint-Luc et l’académie des beaux-arts de Liège s’est enrichie auprès de Ludovic Bauès, Emile Berchmans, Carpentiers, Adrien de Witte et Jean Ubaghs, pour lui permettre de participer activement à divers Salons de peinture dans sa ville natale au point de s’y faire remarquer. C’est entre 1920 et 1940 que sa peinture est consacrée. Comme conclusion à ce parcours honorable, la charge d’enseignant à l’académie de Liège lui sera finalement confiée en 1941.

Rien de bien spectaculaire donc. Mais je l’ai déjà dit, ne concevoir l’histoire de l’art qu’en terme d’avant-garde, d’innovation et de rupture, conduit trop souvent à négliger un ensemble de pratiques certes disparates mais qui ne sont pas moins représentatives de leur époque. Que notre regard soit ainsi faussé est une chose, que quantité d’artistes se voient du même coup ignorés voire méprisés en est une autre… Dans les deux cas, il y a comme une erreur.

 

Complément

 

Ludovic Janssen, Jour de pluie à Bruges, huile sur toile, 60 cm x 74 cm, vers 1930. Cliché ancien. Musée de l’Art Wallon.

 

 Ludovic Janssen, Octobre 1933, huile sur toile, 73 cm x 70 cm, 1933. Cliché ancien. Administration des beaux-arts de Bruxelles.

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1 avril 2007 7 01 /04 /avril /2007 14:12

 

 

Jahel, gravure,Gilles Rousselet et Abraham Bosse, burin et eau forte : 34 cm x 21,5 cm. Entre 1647 et 1667.

Dans la marge on peut lire : IAHEL acheue la victoire de Debore, et la liberté du Peuple de Dieu, par la mort de Sizare General des Cananeans, qu’elle tüe avec un clou dans sa tente.

 

 Salomone, gravure, Gilles Rousselet et Abraham Bosse, burin et eau-forte : 34 cm x 21.5 cm. Entre 1647 et 1667.

Dans la marge on peut lire : SALOMONE exhorte les Macabées ses Enfants au Martyre ; et aprez sept morts souffertes en leurs persones, gaigne par sa propre mort une huitiesme victoire qui la couronne.

 

 Porcie, gravure, Gilles Rousselet et Abraham Bosse, burin et eau-forte : 34 cm x 21, 5 cm. Entre 1647 et 1667.

Dans la marge on peut lire : Porcie auale des charbons ardens, pour aller aprez son Mary ; et par la hardiesse et la nouuveauté de sa mort, egale la reputation de Caton et la gloire de Brutus.

 

 

     S’il arrive que les mobiles d’une collection soient difficiles à cerner, on trouve au moins parfois quelques finalités claires – jouant comme une collection dans la collection - qui permettent de la circonscrire… un peu. C’est le cas de cette suite de gravures.

 

Les régences assurées par Marie de Médicis et Anne d’Autriche en cette première moitié élargie du XVIIè siècle sont certainement à l’origine, en France, d’une forme de célébration de la femme  héroïque. La Galerie des Femmes Fortes devenant alors comme une espèce de pendant aux diverses Galeries et Portraits des Hommes illustres. Même si sa dévalorisation était encore courante, la reconnaissance du prestige féminin était à la mode. Disons que vu d’ici, on pourrait être tenté de prendre le phénomène pour un rééquilibrage ; un premier pas vers la parité. Sans parler des résonances possibles en ces temps de campagne… Bref !

 

En 1647 " La Galerie des Femmes fortes " de Pierre Le Moyne est publié à Paris. Cet ouvrage dédié à Anne d’Autriche se compose de 20 chapitres illustrés par Gilles Rousselet (pour les figures au burin) et par Abraham Bosse (pour les fonds à l’eau-forte) sur les modèles dessinés de Claude Vignon. Il consiste en une exaltation poétique de femmes juives, barbares et chrétiennes aux faits légendaires ou historiques : Déborah, Judith, Jahel, Salomone, Marianne, Panthée, Camme, Artémise, Monime, Zénobie, Lucrèce, Clélie, Porcie, Pauline, Arrie, une dame chrétienne et française, Isabelle de Castille, La pucelle d’Orléans, Une dame de Chypre et Cléopâtre. Vingt figures au total.

J’en ai trois : Jahel, Salomone et Porcie.

On y voit l’attention de Claude Vignon à faire varier ses figures par des poses à la fois massives, élégantes et monumentales combinées à des jeux de drapés complexes vivement " sculptés " par Rousselet. En arrière plan, se développent des scènes relatives à l’histoire du personnage dont il est question. Ces contextes baignent dans une douce lumière aux gris très nuancés et alimentent la narration tout en faisant repoussoir. On peut y mesurer la préciosité du métier d’Abraham Bosse.

 

Parce que trois talents s’exercent dans cet ensemble unifié, chaque feuille est une source de contentement régulier qui en justifie la popularité (plusieurs éditions après 1660). Mariette précisait : " cette série avait grand succès alors et on la trouverait dans plus d’un château ". Ce qui tombe plutôt bien ; … il m’en reste tout de même 17 à trouver !

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26 mars 2007 1 26 /03 /mars /2007 08:23

Petite construction, technique mixte sur papier collé, 39 cm x 39 cm x 10 cm, 2007.

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